23 nov. 2009

«Osti d'enfant de pute de fif de caliss ta gueule t'es fif pis laid tabarnak va te suicider»

Choquant, le titre? Oui, certainement. Mais devinez quoi : y'a des gens choquants et, en général, la vie aussi est choquante.

Au conseil des élèves de mon école, une institution dont je fais partie par convictions, pour y mettre du mien, on a décidé d'opter pour la création d'un groupe Facebook, Étudiants de De Rochebelle. Parce que, on doit le dire, c'est un outil puissant, on a jugé bon de le faire. Et après tout, comme je l'ai scandé aux élèves durant les messages du jour ce matin, « 300 000 000, c'est le nombre de gens sur Facebook, et ton conseil étudiant croit que tu es du nombre!». Bref, en général, les jeunes de mon école sont sur Facebook. Les gentils comme les mauvais.

Le groupe, quand on est administrateur, nous permet d'envoyer des messages directement à chaque personne qui s'y est jointe. Ce soir, second message de l'année, j'annonce plusieurs choses. C'est important, ces envois. Mais malheureusement c'est long à lire, et je concède qu'il faudra élaborer nos manières de faire au Conseil concernant les messages Facebook.


Mais voilà, la chnoute de la soirée est arrivée à 21 h 52, quand un étudiant m'envoie en message privé.
osti enfant de pute de fjif de cais ta yeul t fif pi laite tbk va te suicidé aree d emenvoiyier d mesage osti fils de pute
Vous l'aurez deviné, c'est le titre de ma note. Notons que deux secondes après le jeune homme me fait une demande d'ami Facebook... fort, le gars.


Un autre poursuit le bal à 21 h 56 en m'envoyant lui aussi un message privé.
toi men t gai jveux pas de t message que jmen caliss


Plusieurs constats pourraient être faits sur le geste de ces deux élèves, mais ce sont souvent les mêmes remarques qui reviennent, c'est à dire
  • la méchanceté que recèle les ados
  • le fait que derrière un écran ils soient moins sensibles
  • les termes associés à l'homosexualité sont souvent utilisés comme insultes.


On ne s'étendra pas sur les constats. Quoi que... un petit dernier : ils ont utilisé Internet comme arme, je réplique avec Internet. Est-ce que j'en ressors grandi? Non, la vengeance n'est que cupidité. Quoi que j'ai été plus malin qu'eux. Plus correct, en tout cas. En fait ça m'a fait du bien de vous raconter ça. Tsé, se faire injurier comme ça, ça donne une envie de frapper et de brailler, une émotion bien bizarre qu'on appelle la rage, j'imagine. Et faut dire, finalement, que je jubile en pensant aux futurs employeurs qui taperont leurs noms dans un moteur de recherche et qui tomberont ici. Mais pour l'instant je vais me contenter d'aller voir mon directeur demain.

Car si moi je peux connaitre le pardon, Internet, lui, a la mémoire longue.






Mise à jour :



[29 novembre 2009] Je comptais publier ce qui suit en commentaire, mais Blogger refuse à cause d'une limite de caractères... huhu! alors voilà :


Voilà enfin ma réponse, qui a tardé par manque de temps mais aussi pour murir ma réflexion.

Avant tout je dois vous dire que je suis allé voir mon directeur le mardi matin, soit le lendemain, et je lui ai raconté ce qui était arrivé. Je suis ensuite monté au labo d'informatique pour lui envoyer des saisies d'écran. Le fait est que je ne lui ai pas parlé de cette note, du fait que j'avais dénoncé le geste des deux gars sur mon blogue. Dans ma tête l'intervention à l'école et mon publication faisaient deux... et visiblement, je me trompais. Mardi, en PPO, j'ai vu la montagne de réactions et les chiffre de Google Analytics (685 visites uniques en ce moment, 354 mardi) : j'avais la mâchoire à terre!...

Ma décision concernant le futur de ma note, dès le mardi matin, était d'attendre quelques mois puis d'ôter tout ce qui montrait l'identité des attaquants. Mais à la lecture des commentaires de tous (dans la note de Mario et le billet de Sylvain Grand'Maison aussi), ma décision a été ébranlée. Mais ce soir, et ce depuis trois jours, c'est ceci que j'ai décidé (appuyé par les idées de François Guité, duquel j'accorde beaucoup d'importance à ses conseils, et de Anonyme) : visiblement, l'intervention de l'école et ma note sont liés; demain j'irai voir la TES chargée de l'affaire et je lui dirai que j'exige aux deux garçons une lettre d'excuses valable de la part de chacun d'eux, lettres que je rendrai publiques sur mon blogue avant d'ôter toute identification d'eux (en gardant les images); je laisserai libre cours par après à l'intervention scolaire, quoi que je spécifierai à la TES que je retire toutes formes de plainte.

Suite à la publication de cette note, j'ai reçu des réponses de la part des deux garçons sur Facebook. Le premier m'a écrit « faui; » (quécé que ça veut dire?!) et le second a été plus volubile en me disant « écoute si tu vx jpeux vnir tan parler dans ta face que jmen criss de t message pi que jai dla misere ak les homos si tu vx jmen tap ok jia ldroit de te dire sque jpensse de toi pace que on est dans un pays libre mon gars moi jte fait pas de menace comme lautre mais criff que jai dla misere ak sa moi lmonde qui réplique comme sa !!! »... un pays libre, la liberté d'expression... souvent le triste argument de ceux qui violentent les gens par la parole (voir à titre d'exemple un ancien animateur de radio FM à Québec).

Je viens, pour le plaisir, de googler les noms des deux gars. Un a la chance d'avoir plusieurs personnes qui portent son nom, dont un assez connu et bien établi sur la Toile. Mais l'autre... ouch! Ce billet de mon blogue se retrouve en deuxième sur Google avec son nom. C'est triste pour lui, mais il a intérêt à coopérer avec la TES :-P

Tout ça a amené un gros débat. Je note que trois personnes désapprouvent mon action, dont une professionnelle, une personnalité publique et un anonyme. Ceux qui ont secondé mon action, moins faciles à compter, étaient environs 18 déclarés. Parmi les gens qui se sont manifestés, une journaliste qui attend toujours ma réponse. Je ne sais pas si je vais lui répondre par la positive - mes parents ne savent que dalle de l'affaire et sérieusement je ne leur en dirai rien de rien : bien moins compliqué ainsi :-)

Je finirai en relativisant, comme me le conseille François. Il y a actuellement 2000 élèves à mon école et 760 inscrits sur le groupe Facebook. Le groupe a six bloqués : un pour spam (c'était un robot qui vend des sacoches...), quatre pour propos injurieux (Guillaume et moi étant les deux principales victimes) et un pour avoir encouragé. Les élèves actifs sur le groupe sont au nombre de 30, mais nous encourageons les gens à participer et je suis certain que l'activité de ce groupe deviendra une habitude. Pour ma mésaventure, vu que le tout était en message privé et que les gens de l'école ne visitent généralement pas mon blogue, personne n'est venu me supporter sur Facebook. Par contre, je me souviens, le dernier coup il y avait cinq personnes pendant toute une soirée qui répliquaient à un vandale (un sale vandale, qui a laissé jusqu'à 20 commentaires et messages sur le mur!) en attendant qu'un administrateur du groupe (un membre du Conseil des élèves) viennent finir la game et nettoyer les dégâts. Vraiment, sur le Net, on peut compter sur l'auto-régulation : la communauté, de par sa masse, est une grande force morale pour ramener un malfrat à la raison ou, du moins, condamner ses gestes et paroles. Deux point zéro power :-D






Mise à jour :



[1er décembre 2009] J'ai ôté les noms et liens. Les images resteront encore un peu,jusqu'à un autre avancement, mais ce ne sont plus celles reliées à leur compte Facebook, je les ai mis sur mon propre FTP (ainsi quelqu'un qui fouille avec l'adresse ne peut plus faire le lien entre ça et un nom et je garde le pouvoir sur elles, étant le seul à avoir le mot de passe). Plus de détails en revenant du Tweetup Québec :-)

28 commentaires:

Sylvain Grand'Maison a dit...

Ça me surprends toujours en 2009 que des gens croient pouvoir se cacher derrière le web pour pouvoir insulter les autres en toute impunité.

De ton côté tu ne les as pas insulté: tu n'as que repris leurs propres paroles. J'imagine que la prise de conscience risque d'être douloureuse pour eux tôt ou tard.

BN LaTeX a dit...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Guillaume Duteaud a dit...

Bien joué Félix. Je pourrais faire pareil avec un certain gars qui écrit des messages sur mon mur...

Félix GG a dit...

Guillaume, hier je dois avouer que je me suis retenu à ajouter notre cher monsieur Boisvert à la fin de la note... mais ça te revient. Si tu veux je peux ajouter sa binette, ou bien tu peux le faire sur ton carnet. Mais il faut tenir compte de ce que Alexandre Pachot a dit... moi je vais y penser fort aujourd'hui et voir si je garde ou non les noms, liens et images.

Heureux de voir que Sylvain Grand'Maison passe sur mon blogue, by the way :-)

François Guité a dit...

Formidable billet, Félix! On constate d'emblée l'abîme de maturité qui te sépare deux zigotos. Je me demande, sans connaître la réponse, dans quelle mesure ta communauté virtuelle a contribué à cette maturité, tant sur le plan personnel que de la culture du numérique.

Un conseil, si ce n'est déjà fait: prends des captures d'écran des insultes avant qu'ils ne les effacent.

Par souci de mettre les choses en perspective, il serait intéressant que tu situes ces deux rebuts dans l'ensemble de la conversation. Combien d'étudiants sont amis du Facebook du conseil étudiant? combien participent aux échanges? combien se sont portés à ta défense?

La question de l'affichage des deux bourreaux est très intéressante. Alex adopte une position fort sage et, par conséquent, très louable. Malgré que je seconde cet avis, d'autant plus que nous avons affaire à des mineurs, c'est-à-dire des adolescents dont le jugement et les passions sont en plein développement, je suggère un autre avis.

Les jeunes ne font plus dans la dentelle. Je pense important que Félix montre à ces agresseurs qu'il n'a pas peur. C'est ce qu'il fait en s'exprimant dans ce billet, mais le fait de dissimuler l'identité de ses bourreaux pourrait être interprété comme de la couardise. Le dernier paragraphe, cependant, laisse entrevoir un désir de vengeance, comme Alex le souligne.

Deux solutions possibles, à mon avis : 1) Retirer ou modifier les photos et hyperliens des coupables dans quelques semaines, après qu'ils aient été sanctionnés. 2) Afficher, en lieu d'un nom, photo et hyperlien, une image qui ne puisse pas être indexée par les moteurs de recherche en lien avec l'identité des jeunes.

Guillaume Duteaud a dit...

@Félix: Non, je ne l'ajouterai pas sur mon blogue. Pour l'instant. Mais s'il récidive, il aura droit à un bel article.

Ce que te propose François est vraiment une excellente idée. En effet, les retirer pourrait leur redonner confiance. On a ici une solution qui offre un beau compromis.

pgiroux a dit...

Si ces personnes (!?!) recoivent le message, c'est qu'ils sont membres du groupes, non? pourquoi s'en prendre à toi alors? Je crois que tu as bien réagi. sans être violent et extrême, c'est tout de même assez fort pour provoquer une réaction, peut-être une réflexion...

Les saisies d'écrans seraient une bonne idée s'il n'est pas trop tard!

Benoit Petit a dit...

Je salue ton courage Félix! La mise au grand jour de l'intimidation faite dans la discrétion est certainement un acte de bravoure qui t'honore. C'est une façon de te montrer fort.

Je crois que les suggestions d'Alex et François méritent qu'on s'y attardent.

Il y a un principe de Loi qui stipule qu'une personne est innocente tant qu'on n'a pas fait la preuve de sa culpabilité. On pourrait aussi traduire par « Donner la chance au coureur ». C'est là une autre approche qui pourrait être privilégiée. Comment?

Mettre au grand jour cette situation, c'est déjà sortir de la « Loi du silence » qui accompagne habituellement l'intimidation. Donner la chance au coureur, c'est permettre aux personnes en apparence fautives de se repentir, de réparer leur faute, de se reprendre, de corriger le tir, de réparer... Cela n'empêche pas de faire bien comprendre qu'un écrit reste... qu'il pourrait éventuellement être associé à une personne et pour longtemps sur la toile. De quoi faire réfléchir l'intimidateur.

À toi de voir...

Emmanuelle Erny-Newton a dit...

Je ne crois pas que le fait de dévoiler au grand jour le nom des auteurs de l'intimidation soit une preuve de maturité ou de courage. Il en faut certainement plus pour taire ces noms alors qu’on les connaît.
Je ne crois pas non plus que cette réaction puisse arranger la situation, ni faire progresser les agresseurs dans leur réflexion : la technique « œil pour œil » n’a pas pour réputation de déclancher un processus empathique ou une illumination cognitive, chez qui que ce soit. En d’autres termes, il vaut mieux tenter de discuter avec tes agresseurs pour comprendre et faire comprendre (en utilisant ton directeur comme médiateur) que de te soulager vite-vite, en balaçant des noms.
Si tu veux en savoir plus sur la cyberintimidation : http://www.education-medias.ca/francais/ressources/educatif/documents_accompagnement/cyberintimidation/cyberintim_avatar_h1.cfm

Anonyme a dit...

J'ai eu l'occasion de te connaître lors du congrès génération C.

Le billet de Mario Asselin http://bit.ly/73q28q m'a informé de ta situation. Je trouve dommage ce qui t'arrive. Bien des gens se sentent seul & démunis en pareille circonstance. Ton geste le mérite de briser cette solitude. Je t'invite à nous informer des suites.

Anne-Marie a dit...

Je ne pense pas que ce soit une sanction de la direction qui va changer quoi que ce soit aux comportements et à l'homophobie de ces 2 personnes. En fait, j'ai l'impression qu'ils vont jouer les "cool guy qui remettent un fif à sa place et qui se font chicaner par l'autorité méprisée à la base", et Félix va peut-être même être dépeint comme le gars qui va se cacher dans le bureau du directeur.

En ce sens, les dénoncer haut et fort est un acte parfaitement légitime. Sinon, comment leur faire comprendre que leurs actes ne sont pas acceptables, leur faire comprendre pour vrai? Eye, ils ont du vraiment rire avec leurs amis après...

Honnêtement, je me demande, ça sert à quoi de dénoncer ce genre d'actes si on ne nomme pas les gens concernés? À s'auto-apitoyer collectivement sur le sort des gens intimidés, se donner des tapes dans le dos et voilà?

Pour une fois que quelqu'un ose... et tant mieux si c'est une source d'inspiration pour d'autres! Parce que je pense que c'est en mettant en jeu la réputation des gens concernés que la dénonciation va commencer à faire effet. Que c'est en disant "ce gars, là, et bien il intimide et appelle au suicide" que les choses vont peut-être commencer à changer. Ensuite, ce sera à ces gens de prouver dans le futur qu'ils ont changé, si ils changent.

Et pour l'argument comme quoi ils sont encore jeunes, je répliquerais en disant qu'il y a un paquet d'adultes dit raisonnables qui sont homophobes et utilisent ce type d'insultes.

Marielle Potvin a dit...

L'histoire ne le dit pas, mais je suppose que ce n'est pas la première fois que tu reçois ce genre de missives. Même si ce l'était, j'approuve tout à fait ton geste de dénonciation publique. Il faut que ces comportements cessent, et il n'y a pas 36 façons de faire comprendre à ces personnes que tu ne les toléreras pas.
Ne pas divulguer leur identité équivaudrait à les protéger. Ils doivent assumer, et il est temps que le message passe. La culture de l'anonymat sur internet, qui se prête bien à ce genre de dérapage
devra être remise en question.
Tu as reçu d'intéressantes recommandations dans les commentaires précédents, alors je n'y reviendrai pas.
J'ajouterai seulement: "You're beautiful". Ne l'oublie pas.

Guillaume Duteaud a dit...

Félix, je suis avec toi. Dans tous les sens du terme.

Tu sais que je comprends mieux que quiconque ce qui t'arrive. Si t'as besoin de quoi que ce soit, je suis à un clic.

Et j'appuie Mme Potvin. "You're beautiful". En fait, j'appuie l'intégralité de son commentaire, mais en particulier cette partie.

Anonyme a dit...

Comme vous disez lhomophobie est une phobie ,une personne qui a peur des serpents ne px arreter de davoir peur de cela parce que tel personne fait un blog pour sa ...Toute vos histoires c ridicule.Moi jai été élevé dans une famille très conservatrice et chacun a sa facon de voir les chose c tout

Theplayer131 a dit...

À Anonyme:

Là n'est pas la question: Le fait d'avoir une opinion est tout à fait normal...

... Mais dans certains cas, mieux vaut la garder pour soi.

Guillaume Duteaud a dit...

Très cher Anonyme. Merci d'avoir apporté cet argument.

J'ai un problème avec les homophobes parce que je considère que l'homophobie est liée à une mentalité en retard de des années sur la situation actuelle.

S'ils ne faisaient qu'avoir peur et se terrer chez eux, je n'aurais aucun problème. Mais tant qu'ils protesteront, qu'ils intimideront, qu'ils haïront, je serai là pour m'assurer qu'ils trouvent un adversaire et qu'ils ne se cachent pas derrière l'argument que vous venez d'apporter pour continuer à agir et brimer des millions d'homosexuels et homosexuelles.

Si vos parents considèrent que l'homosexualité représente le mal, grand bien leur fasse. Un jour, ils décéderont. Alors, vous serez seul face à la réalité. Alors, peut-être changerez-vous.

Peut-être avez-vous pu visionner ce vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=Wp76ly2_NoI&feature=related

C'est le genre de chose que je méprise et j'ai l'intention de faire quelque chose d'utile non pas contre ces gens, mais pour les aider à réaliser qu'ils n'ont pas à avoir peur des gais et lesbiennes.

Cordialement.

Anonyme a dit...

Je me revois à ton age et dieu que j'aurais aimé avoir ton intelligence pour pouvoir trouver une manière de faire cesser ceux qui me tappaient dessus. Les temps changent, les manières de faire aussi mais la base reste la même: des individus qui veulent faire mal. Je trouve ta façon de les dénoncer très correcte car c'est vrai que de passer chez le directeur n'aurait pour ainsi dire rien fait de bon; que d'apporter plus d'eau au moulin de leur haine et il se seraient probablement encore vengés sur toi ou d'autres de leurs victimes. Je ne considère pas que ce soit du Oeil pour oeil car tu ne les a pas injuriés, comme ils ont fait tu n'a fait que les dénoncer comme il est souhaitable que tout crime le soit et quand je dis crime, je pèse mon mot.

Le reste n'est plus entre tes mains. Que se passera-t-il pour eux. Est-ce qu'on utilisera ta dénonciation correctement pour leur faire comprendre ou si on leur tappera dessus (figuré) et leur apprendra que c'est comme ça que ça se passe?

Mon opinion est que réparation devrait être apportée; une lettre publique ou tout autre manière de faire comprendre à ces individus la portée de leur geste. Une amie à moi fut tuée par un gars ivre au volant. Cette personne a parcouru volontairement les écoles en compagnie du conjoint de mon amie et ensemble ils sensibilisaient les étudiants aux méfaits de l'alcool au volant. Les 2 en sont sortis grandis. l'un est maintenant conscient qu'il est responsable de sa conduite et l'autre a pu lui pardonner. C'est ce que j'apelle réparation.

Comment se sentirait-ils si tu t'étais suicidé suite à leurs messages? Je leur souhaite de ne jamais vivre ça.

Je sais que ce sont bien des mots, mon commentaire n'est peut-être pas pertinent ou peut-être l'est-il mais il m'a fait du bien de l'écrire.

Alexandre Riopel a dit...

Merci Félix!

La cyberintimidation est un mouvement qui gagne en importance. La démarche que tu as entreprise est une démonstration nécessaire afin de permettre une prise de conscience collective. Ne change rien! Ces diffamateurs belliqueux doivent faire face à leurs actes, et ce, parce qu'ils ont atteint l'âge de raison depuis bon nombre d'années. Trop souvent, les adultes ferment les yeux lorsque des paroles blessantes sont dites par des mineurs. L'estime de soi de victimes est atteinte, parfois de manière irréversible. C'est l'ensemble de la société qui finit par en payer le prix.

Heureusement, tu sembles avoir trouvé un moyen efficace de soulager tes blessures. Le fait de pouvoir compter sur l'appui d'un réseau social (virtuel et réel) te permettra de rester une personne droite, logique et maître de ses émotions, une personne qui réussira sans contredit à devenir grande!

Unknown a dit...

pas bon pour leur e-reputation, voici un sujet qui illustre d'une certaine maniere cet article du monde : http://www.lemonde.fr/technologies/article/2009/11/23/les-nettoyeurs-du-net_1270862_651865.html

Pierre-Luc a dit...

Quels imbéciles.

Ils se semi cachent dans leurs insultes, même pas foutu d'intelligence de se cacher derrière l'écran à 100% et t'insulte avec leur vrais noms.

Félix GG a dit...

Un ptit commentaire vite-vite pour rappeler qu'il n'y a pas d'imbécile ni de gens sans intelligence dans la situation, seulement des méchants imprudents.

François Guité a dit...

Si j'avais le temps, je répliquerais aux adultes qui désapprouvent ton billet. Navré de te laisser tomber dans cette épreuve.

À la lumière des événements, ta mise à jour demande réflexion. Pour l'heure, je te suggère de dater la mise à jour.

Félix GG a dit...

François, aucun besoin de te sentir navré... la discussion ne repose pas sur tes épaules, bien que tes réflexions soient toujours très éclairantes. Le débat a avancé déjà un peu ici, il renaitra certainement un jour ou l'autre quelque part. Et la communauté se chargera bien de porter le bien, quel qu'il soit ;-)

Tu as raison : j'ai daté! Je me faisais la pensée hier que justement à l'ère du Net dater les ressources était une nécessité...

Mario Asselin a dit...

Rapidement, une réaction à ta mise à jour...

«Mes parents ne savent que dalle de l'affaire et sérieusement je ne leur en dirai rien de rien : bien moins compliqué ainsi».

Il me semble que c'est élémentaire de prévenir ses parents. Plus tu attends, plus ça sera compliqué. Me semble. Je te reviens pour le reste...

Ah oui, j'oubliais. Je ne t'ai pas oublié sur cette question de la «saine distance» ;-)

Bonne semaine à toi.

Benoit Petit a dit...
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Benoit Petit a dit...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Benoit Petit a dit...

Félix, je suis vraiment impressionné par ta plume et ta maturité.

Tout comme le dit Mario, il me semble de mise d'informer tes parents... mon coeur de père est sensible à cette réalité.

J'ai envie de te poser quelques questions, pas pour que tu me réponde mais pour t'aider à réfléchir...

À travers tes propos, il me semble que tes intentions ne sont pas toujours toutes aussi claires. Que souhaites-tu vraiment? Quelles sont les valeurs qui guident ton action?
Est-ce :
- obtenir justice?
- te faire justice?
- remettre à leur place de « méchants imprudents »?
- exprimer ce que tu ressens?
- prendre le contrôle de la situation?
- toute autre chose qui a de l'importance pour toi...?

Autre repères qui peuvent te guider, ce sont les normes de ton environnement. Le Réseau Éducation-Média propose des pistes (http://bit.ly/5bCsDv) et elles sont basées sur des recherches et l'expérience. L'école a certainement des règles de vie concernant l'intimidation voire même la cyber intimidation. L'opinion de tes parents n'est pas à négliger non plus.

La situation que tu vis pose de très bonnes questions éthiques qui peuvent difficilement se répondre par une solution toute faite. Elle mérite réflexion et tu en es l'acteur central.

Prends le temps d'établir quels sont les repères qui ont le plus d'importance pour toi quitte à les placer dans une liste de priorités. Fais-toi confiance mais je t'invite également à faire confiance aux adultes qui t'entourent et en qui tu as confiance.

Autre chose, quand des questions éthiques se posent, il est également important d'évaluer les conséquences de nos choix sur soi, les autres et la vie commune. Quel sont les choix ou les actions qui favoriseront un meilleur vivre ensemble?

Bonne suite de réflexion...

Florian Meyer a dit...

Bonjour Félix !
Quel impressionnant billet, quelle superbe maturité et quel fort message tu nous envoies. Tu es un modèle de maturité, de respect et de courage. Sincèrement je suis très admiratif et je pense que tu peux être très fier de tout ce que tu as démontré ici.
Tellement de jeunes vivent ce que vous avez vécu ici et n'ont pas tous la force et la capacité de se défendre comme tu le fais. Alors pour eux, je te dis merci :-)
Je fais partie de cet organisme : GRIS : http://gris.qc.ca à qui j'ai communiqué tes billets. Nous intervenons dans les écoles secondaires pour démystifier l'homosexualité. Peut-être pourrais-tu suggérer une intervention dans ton école ?
En tous cas, je suis vraiment content de savoir que tu es là. Ça rassure. Je te souhaite tout plein de bonheur :-)