8 oct. 2009

La désintégration de notre société

Titre alternatif : Réfléxion sur le désengagement social

[...] Une vie qui sera d’ailleurs marquée par l’individualisme et son corollaire, la solitude.

-Un journaliste du journal Le Devoir


Notre société a toujours été et est toujours en constante évolution. Depuis les années 1960, ces changements se sont précipités, souvent plus vite que leur ombre! Alors que certaines personnes auraient tendance à dire que les choses vont trop rapidement, qu'il faudrait arrêter et reprendre notre souffle, d'autres s'émerveillent de voir tous ces changements. Je crois que l'individualisme est une de ces métamorphoses. Pour le développement du Québec et de l'Amérique du Nord plus en général, l'individualisme, essence même du dur capitalisme qui met la sans-cœur sélection naturelle de l'avant, a été bénéfique. Mais cet avantage que nous amenait ce phénomène ne se dégrade-t-il pas, devenant ainsi ce qui tue à petits feux notre société?

Pour démontrer ce chacun-pour-soi, j'affirme que de nos jours, nous ne sommes plus sensibles aux problèmes d'autrui. En ville, il m'est arrivé quelques fois où j'ai croisé des personnes en pleurs; les gens regardaient la personne, mais ne s'inquiétaient pas d'elle. Plus personnellement, lorsque j'ai le moral à zéro et que des amis s'en préoccupent, ce n'est jamais plus que deux minutes, superficiellement, le temps de clamer que c'est bien malheureux avant de passer à autre chose, comme si ce n'était que pour faire bonne figure qu'ils s'en intéressaient. Par contre, quand ces mêmes amis ont à leur tour des ennuis, ça doit inévitablement prendre toute l'attention. J'émets donc l'hypothèse que l'individualisme dans notre société ne se manifeste pas uniquement par le désintérêt de la vie de nos contemporains, mais aussi par une vue égocentrique de la nôtre.

Les difficultés des autres? Indifférence, tant que ce ne sont pas les miennes!


Quand il s'agit de parler de nous, de tous nos problèmes, de comment on est si bon pour tout surmonter, par contre, là c'est différent! C'est normal, aussi, de banaliser les soucis des autres... car les nôtres sont plus importants!


J'ai choisi de vous démontrer l'individualisme par un de ses sous-phénomènes, l'indifférence aux autres. Toutefois, un autre exemple est familier à presque tous : connaissez-vous ne serait-ce que le nom de vos voisins? Peut-être, comme moi, faites-vous partie de la majorité qui va répondre non à cette question. Et pourtant, c'est sur toutes les lèvres, tout le monde le déplore. Où sont passés la vie de quartier, les bavardages au dessus de la clôture, les fêtes de voisinages? Qui fait encore du bénévolat et soutient encore une quelconque cause sociale? Et malgré ce regret commun, très peu de gens font en sorte que cela change.

Pour conclure, revenons-en au capitalisme. Ce billet n'était pas une critique envers ce système économique et social, mais n'est-ce pas ce qui pousse les gens, parmi d'autres facteurs, à l'individualisme sale? Nous sommes, qu'on l'ait voulu ou non, une société de performance, de consommation, de compétition. Le train de vie des gens va souvent trop vite à leur goût : le stress y est, mais il faut travailler, travailler et travailler encore pour pouvoir se payer les choses. Combien de fois ma mère m'a-t-elle dit qu'il n'y avait pas assez de 24 heures dans une journée pour tout faire? Dans le rythme effréné de chacun, on passe tant de temps à mettre la main à la pâte que, dès qu'un temps libre survient, on le prend pour soi. Et encore faut-il se plier en quatre pour réussir à réunir toute la famille...!





1 commentaire:

Zippy a dit...

Hello, billet intéressant! Sans vouloir pointer du doigt le système capitaliste tu y reviens a deux reprises. Pour ma part je pointerais plus le système socialiste qu'on a ici au Québec! cad pourquoi s'occuper des autres alors que l'État le fait déjà?

Si je prend mon expérience personelle, l'année dernière j'ai été passer une semaine aux usa,les gens se disent bonjour le matin lors de leurs marche matinal! Ici je l'ai vu aussi souvent en une vie qu'en une semaine là bas. C'est peut-être pas représentatif, mais ça ma surpris.