Mon seizième 30 octobre

Le 30 octobre de mes 15 ans. Ouf.

Hier, j'ai passé ma soirée au grand complet pour préparer mon costume d'Halloween, que j'ai porté aujourd'hui. Ce matin, j'ai perfectionné mon Youtube-man, j'ai mis du stock (agrafeuse et tuck-tape) de réparation dans mon sac au cas où et j'ai fini d'imprimer ma pétition pour Daniel Leblanc. Heureusement que j'ai eu un transport en char avec mon papa, sinon la vie aurait été dure dans le bus! Arrivé à l'école, je me rend compte que transporter mes cahiers, m'agenouiller à ma case et l'ouvrir n'est pas chose aisée.

Le pire, c'est que le cadre était pas assez solide pour rester droit, donc il « cassait » quand j'avançais dans les corridors. Fallait que je garde le bras dessus quand je me promenais. Pas efficace, pis c'est dur pour le bras. Et là je parle pas des « cloc cloc » quand j'avançais : mes genoux et le carton à leur hauteur n'étant pas au dessus des lois de la physique, il a avait choc des particules et émission d'un son. Un son qui gosse. Bref. C'est toutes ces difficultés de mouvements qui ont fait en sorte que je sois en retard à mon cours de math, parce que je devais aller chercher un billet à l'autre bout de l'école (je suis dans le conseil étudiant, donc organisateur de la journée, et ce billet était pour aviser l'enseignante que je devais partir à 11 h 30). Voilà donc que je fais mon cours de mathématiques, un peu plate, mais ça je le mérite. Et je quitte à 11 h 30, pour aller manger et préparer les activités.

Je vais à la cafétéria me chercher un sandwich : la madame de la sandwicherie on aurait quasiment le goût de lui donner un câlin :-P Elle est vraiment sympa! Je retourne au bureau de l'animateur de vie étudiante (celui qui est à l'autre bout de l'école, oui!), je m'assois pour manger mais on n'a pas le temps et on part préparer le kiosque de dégustation de grillons (sic!). Alors je mets mon pita dans ma poche (bien emballé, vous inquiétez pas!) et on part. La tâche fut facile, quoi qu'on a quand-même été capable d'oublier les clés dans le local, barré automatiquement. Faque ça sonne, je suis debout dans le corridor à inviter les gens à manger des grillons (plein de protéines! gratuit! BBQ, sel et vinaigre ou assaisonné!) et je prend une bouchée de mon (très bon) sandwich une fois de temps en temps. Notez que j'ai fait un pacte avec ma chère amie Frede et j'en ai finalement mangé un... pas si pire, mais la tête te reste pognée entre les dents.

Un peu plus tard sur l'heure du midi, ma collègue représentante du secondaire 5 et moi sommes allés faire la promotion des grillons à l'Agora, une aire de dîner. Passons rapidement, juste pour dire que pour certaines personnes débiles et ignares le fait que je sois Félix (et drôlement costumé) leur donne la permission de me lancer de la nourriture, de me pousser et de me taper. Je tiens à remercier les trois tables, sur huit que j'ai visitées, qui m'ont respecté.

À 12 h 45, c'était le concours de costume à l'Agora!!! Pleins de beaux déguisement, des concepts cools... vraiment, bravo à tous! Et merci à tous les gens qui se sont déplacés : une foule gigantesque! À De Rochebelle, quand on veut participer, on participe!!! (Notez que le reste du paragraphe n'a rien d'égoïste, juste avec un goût amer.) La manière dont ça fonctionnait c'est qu'on allait cinq par cinq sur la scène, une personne gagnait la ronde et devenait finaliste. Ensuite les finalistes allaient tous sur scène pour déterminer LE gagnant. C'était les gens qui votaient, en criant le plus fort possible. Et c'était les deux animateurs qui décidaient qui avaient reçu le plus de cris. Ce qui arrive, c'est que dans ma ronde j'ai reçu plus de cris que les autres, et je suis objectif en disant ça. Mais les animateurs ont décidé de donner la victoire à un petit clown et à une gang de filles. Pourquoi? Parce que les animateurs et moi, via une longue histoire, on ne s'aime pas énormément la face. Je ne dis pas que j'aurais du gagner, non non! Mais je dis que les deux animateurs n'ont pas été corrects, car j'ai eu beaucoup plus de votes (plusieurs l'ont constaté et sont venus me voir pour me le dire) et je suis certains qu'ils en ont eu conscience.

Lorsque les cours ont recommencé dans l'après-midi, distribution de bonbons dans les classes! Deux élèves par pavillon... sauf dans le mien, où on est sept -_-' Dans les sept y'avait la présidente qui était pas là, mais elle avait trouvé utile de se nommer un remplacement, limite boss des bécosses. Faque je me suis ramassé finalement à servir à rien, à le suivre dans les classes. Alors que ce bonhomme-là est même pas membre du Conseil.

Après ça, retour dans mon groupe. J'ai laissé mon costume à l'animateur de vie étudiante, évidemment... trop gros et dérangeant :-P Cet après-midi-là, y'avait une conférence pour tout le niveau : la Chambre de commerce de Québec. Très intéressant! C'était organisé par des élèves dans le cadre de leur cours d'entrepreunariat (fouillez moi c'est quoi ce cours, je sais pas). Y'a une dame qui a parlé de la Génération C, et j'ai moins aimé ce bout. Ça me frustrait de l'entendre parler dans l'absolu, avec des mots de presque-politiciens. Mais la dame était très gentille. Un autre moment que j'ai moins aimé, c'est quand j'allais posé ma question (à la période de questions) et qu'une centaine de personnes m'a hué et a crié quelque chose du genre «ark non pas toi»... J'ai posé ma question, sans faire attention, puis je suis retourné m'assoir. Là le directeur (qui était dans la salle) est venu me dire que ma question était très bonne, un peu comme pour me consoler du moment précédent. J'ai écouté ma réponse, mais en moi je bouillais. On se forge vite à rester de marbre devant tout ça, mais là c'était trop en même temps. Je me suis levé et je suis sorti de la grande salle. Juste le temps de fermer la porte, rendu dans le corridor désert, j'ai braillé ma vie. Mon ancienne prof d'espagnol, mon ancien prof de musique (deux personnes absolument cools!), je les ai rejetés, eux et leur tentative d'aide. Je suis sorti prendre l'air, j'ai marché dans les corridors, puis je suis allé finir mes larmes dans le bureau de la TES durant la pause, quand les couloirs se sont remplis. Je dois dire, ça a fait du bien.

Puis, cours de sciences. Poche à mort : recherche d'informations dans le lab d'informatique.

À 4 h 10, la cloche sonne. Pas une seconde à perdre : je vais chercher mon sac et je cours chez mon député, pour porter ma pétition (il n'est pas trop tard! signez --> http://daniel-leblanc.tk!!!). Il est super fin, Pascal-Pierre Paillé! Vraiment vraiment sympa!!!! Bref, après cette rencontre, je suis retourné à l'école faire mon sac, puis prendre un bus. Ça m'aura finalement pris deux heures faire Ste-Foy à Sillery, à cause du bus qui m'est parti dans la face. Mais c'est pas grave.

Alors, belle ou laide journée? Je sais ben pas... mais elle est pas normale, en tout cas!